Le Royaume de Dieu est en toi et tout autour de toi

Jésus a dit "Le Royaume de Dieu est en toi et tout autour de toi, pas dans des palais de bois ou de pierre"



Jésus dit "Fend le bois je suis là; soulève la pierre et tu m'y trouveras!"




dimanche 15 septembre 2013

Correspondance du ciel avec toutes les choses de la terre



Nouvelles révélation du monde divin

 

Correspondance du ciel
Avec toutes les choses de la terre

Swed- C. & E. 87 – 114

 

Décrits par un prophète par les choses qu'il a vu et entendu

 

 

1. On ignore aujourd'hui ce que c'est que la correspondance; il Ya plusieurs raisons de cette ignorance; la principale, c'est que l'homme s'est éloigné du ciel par l'amour de soi et du monde: en effet, celui qui s'aime et aime le monde par-dessus toutes choses, ne considère d'autres objets que les objets mondains, parce qu'ils flattent ses sens externes et sont agréables à ses penchants, et il ne fait aucune attention aux spirituels, parce que ceux-ci flattent seulement les sens internes et ne réjouissent que le mental; aussi les hommes les rejettent loin d'eux, en disant qu'ils ~ont trop élevés pour être du domaine de la pensée. Les Anciens ont agi autrement; la science des correspondances fut pour eux la principale de toutes les sciences; par elle aussi ils puisèrent l'intelligence et la sagesse, et par elle ceux qui étaient de l'Église eurent communication avec le ciel; car la science des correspondances est la science angélique. Les Très Anciens, qui étaient des hommes célestes, pensaient comme les Anges d'après la correspondance même; aussi est-ce pour cela qu'ils s'entretenaient avec les Anges, et que le Seigneur se montrait très souvent à eux et les instruisait. Mais aujourd'hui cette science est si complètement perdue qu'on ne sait pas ce que c'est qu'une correspondance.

2. Maintenant, puisque sans la perception de ce que c'est que la correspondance, on ne peut avoir aucune notion claire du Monde spirituel, ni de son Influx dans le Monde naturel, ni même de ce que c'est que le Spirituel respectivement au Naturel, ni aucune notion claire de l'esprit de l'homme, qui est appelé Ame, ni de l'opération de l'âme dans le corps, ni de l'état de l'homme après la mort, il faut dire par conséquent ce que c'est que la correspondance, et quelle elle est: ce sera aussi préparer la voie pour ce qui doit suivre.

3. Il sera d'abord dit ce que c'est que la Correspondance : Tout le monde naturel correspond au Monde spirituel, et non-seulement le Monde naturel dans le commun, mais encore dans chacune des choses qui le composent j c'est pourquoi chaque chose qui, dans le Monde naturel" existe d'après une chose spirituelle, est dite Correspondante. Il faut qu'on sache que le Monde naturel existe et subsiste d'après le Monde spirituel, absolument comme l'effet d'après sa cause efficiente. On nomme Monde naturel toute cette étendue qui est sous un Soleil et reçoit de lui la chaleur et la lumière, et à ce Monde appartiennent toutes les choses qui de là subsistent; mais le Monde spirituel est le Ciel, et à ce monde appartient tout ce qui est dans les Cieux.

4. Comme l'homme est le Ciel et aussi le Monde dans la forme la plus petite à l'image du Très Grand, il Y a par conséquent chez lui monde spirituel et monde naturel: les intérieurs, qui appartiennent à son Mental et se réfèrent à l'entendement et à la volonté, font son monde spirituel; et les extérieurs, qui appartiennent à  corps et se réfèrent aux sens et aux actions du corps, font son monde naturel: c'est pourquoi tout ce qui, dans son monde naturel, c'est-à-dire, dans son corps et dans les sens et les actions du corps, existe d'après son monde spirituel, c'est-à-dire d'après son mental et d'après l'entendement et la volonté du mental, est appelé Correspondant.

5. Quelle est la Correspondance, on peut le voir dans l'homme d'après sa face: sur une face qui n'a pas été instruite à dissimuler, toutes les affections du mental se  .présentent à la vue dans une forme naturelle comme dans leur type; d'où la face est appelée l'indice du caractère de l'homme, ainsi le monde spirituel de l'homme dans son monde naturel; de même ce qui appartient à l'entendement se manifeste dans le langage, et ce qui appartient à la volonté, dans les gestes du corps. Les choses donc qui s'opèrent dans le corps, que ce soit sur la face, ou dans le langage, ou dans les gestes, sont appelées des correspondances.

6. D'après cela on peut voir aussi ce que c'est que l'homme Interne et ce que c'est que l'homme Externe, c'est-à-dire que l'homme Interne est celui qui est appelé homme spirituel, et l'homme Externe celui qui est appelé homme naturel: on peut voir encore que l'un a été distingué de l'autre, comme le ciel a été distingué du monde j et que toutes les choses qui se font et existent dans l'homme Externe ou naturel, se font et existent d'après l'homme Interne ou spirituel.

7. Ceci a été dit au sujet de la Correspondance de l'homme Interne ou spirituel avec son homme Externe ou naturel; mais dans ce qui va suivre il sera parlé de la Correspondance de tout le Ciel avec toutes les parties de l'homme.

8 ;Il a été montré que le Ciel en entier représente un seul homme, que c'est un homme en image, et qu'en conséquence il est appelé le Très Grand Homme (Homme Cosmique); il a été montré aussi que pal' suite les Sociétés angéliques, dont le ciel est composé, ont été disposées comme le sont dans l'homme les membres, les organes et les viscères; qu'ainsi elles sont, les unes dans la Tète, les autres dans la Poitrine, d'antres dans les Bras, et d'autres dans .chacune des autres parties. Les Sociétés qui sont dans un Membre du Très Grand Homme correspondent donc au membre semblable dans 1'homme; par exemple, celles qui y sont dans la Tête correspondent à la Tête dans l'homme; celles qui y sont dans la Poitrine correspondent à la Poitrine dans l'homme; et celles qui y sont dans les Bras correspondent aux Bras dans l'homme; et ainsi des autres. C'est d'après cette correspondance que l'homme subsiste, car l'homme ne subsiste pas  autrement  que d'après le ciel.

9 ;Que le ciel ait été distingué en deux Royaumes, dont l'un est nommé Royaume céleste, et l'autre, Royaume spirituel, on le voit ci-dessus en son Article: le Royaume céleste en général correspond au Cœur, et à tout ce qui dépend du cœur dans tout le corps; et le Royaume spirituel correspond au Poumon, et à: tout ce qui en dépend dans tout le corps: le Cœur et le Poumon constituent aussi deux royaumes dans l'homme; le Cœur y règne par les artères et les veines, et le Poumon par les fibres nerveuses et motrices, l'un et l'autre dans chaque impulsion et dans chaque action. En chaque homme, dans son monde spirituel qui est appelé son homme spirituel, il y a aussi deux royaumes, l'un appartient à la volonté, et l'autre à l'entendement j la volonté règne par les affections du bien, et l'entendement par les affections du vrai j ces royaumes correspondent aussi aux royaumes du cœur et du poumon dans le corps : il en est de même dans les Cieux; le Royaume céleste est le Volontaire du ciel, et là règne le bien de l'amour; le Royaume spirituel est l'Intellectuel du ciel, et là règne le vrai; ce sont ces choses qui correspondent aux fonctions du Cœur et du Poumon dans l'homme. C'est d'après cette correspondance que le Cœur, dans la Parole, signifie la volonté et aussi le bien de l'amour, et que le souffle pulmonaire signifie l'entende· ment et le vrai de la foi; c'est aussi de là que les affections sont attribuées au cœur, quoiqu'elles n'y soient point et n'en proviennent point

10. La correspondance des deux Royaumes du Ciel avec le Cœur et le Poumon est la Correspondance commune du Ciel avec l'homme; mais il yen a une moins commune avec chacun de ses membres, de ses organes et de ses viscères; il sera aussi rapporté quelle est cette correspondance. Dans le Très Grand Homme, qui est le Ciel, ceux qui sont dans la Tête, sont plus que tous les autres dans tout bien, car ils sont dans l'amour, dans la paix, l'innocence, la sagesse, l'intelligence, et par suite dans la joie et la félicité; ceux-ci influent chez l'homme dans la tête et dans toutes les parties de la tête, et correspondent à ces parties. 11. Dans le Très Grand Homme, qui est le Ciel, ceux qui sont dans la Poitrine sont dans le bien de la charité et de la foi, et influent aussi dans la poitrine de l'homme et y correspondent. Ceux qui, dans le Très Grand

Homme ou le Ciel, sont dans les Lombes et dans les organes destinés à la génération, sont dans l'amour conjugal. Ceux qui sont dans les Pieds, sont dans le bien dernier du Ciel, qui est appelé bien naturel-spirituel. Ceux qui sont dans les Bras et dans les Mains, sont dans la puissance du vrai d'après le bien. Ceux qui sont dans les Yeux, sont dans l'entendement. Ceux qui sont dans les Oreilles, sont dans l'attention et dans l'obéissance. Ceux qui sont dans les Narines, sont dans la perception, Ceux qui sont dans la Bouche et dans la Langue, sont dans l'élocution d'après l'entendement et d'après la perception. Ceux qui sont dans les Reins, sont dans le Vrai qui examine, distingue et corrige. Ceux qui sont dans le Foie, dans le Pancréas et dans la Rate, sont dans différentes purifications du bien et du vrai : ainsi, d'une manière diverse, pour toutes les autres parties. Ils influent dans les parties semblables de l'homme et y correspondent, L'influx du Ciel est dans los fonctions et dans les usages des membres; et les usages, parce qu'ils procèdent du monde spirituel, se forment par des choses semblables qui sont dans le monde naturel, et ainsi se fixent dans l'effet; de là vient la correspondance,

12. C'est de là que ces membres, organes et viscères signifient, dans la Parole, des choses semblables, car dans la Parole tout a une signification selon les correspondances; là, par la Tête il est signifié l'intelligence et la sagesse; par la Poitrine, la charité; par les Lombes, l'amour conjugal; par les Bras et les Mains, la puissance du vrai; par les Pieds, le naturel; par les Yeux, l'entendement; par les Narines, la perception; par les Oreilles, l'obéissance; par les Reins, l'examen du vrai; et ainsi du reste. C'est de là aussi qu'il est familier à l'homme de dire de celui qui est intelligent et sage, qu'il a de la tête; de celui qui est dans la charité, qu'il est un ami de cœur; de celui qui est clans la perception, qu'il a le nez fin; de celui qui est dans l'intelligence, qu'il a l'œil pénétrant; de celui qui est dans la puissance, qu'il a les bras longs; de celui qui veut avec amour, qu'il veut de cœur; ces locutions, et plusieurs autres que l'homme emploie, existent d'après la correspondance, car de telles expressions viennent du monde spirituel, bien que l'homme ne le sache pas.

13. Qu'il y ait une telle correspondance de tout ce qui appartient au Ciel avec tout ce qui appartient à l'homme, c'est ce qui m'a été montré par des expériences multipliées, et tellement multipliées, que j'en ai acquis la confirmation comme d'une chose évidente et hors de doute: mais il est inutile de rapporter ici toutes ces expériences, je ne le pourrais pas non plus à cause de leur grand nombre; on les voit rapportés dans les ARCANES CÉLESTES, aux endroits où il s'agit des Correspondances, des Représentations, de l'Influx du monde spirituel dans le monde naturel, et du Commerce de l'Ame et du Corps .

14. Mais quoique tout ce qui appartient à l'homme, quant au corps, corresponde à tout et qui appartient au ciel, néanmoins l'homme n'est pas l'image du Ciel quant à la forme externe, mais il l'est quant à la forme interne; car les intérieurs de l'homme reçoivent le ciel, et ses extérieurs reçoivent le monde; autant donc ses intérieurs reçoivent le ciel, autant l'homme quant à eux est un Ciel dans la forme la plus petite à l'image du Très Grand; mais autant ses intérieurs ne le reçoivent point, autant il n'est ni un Ciel ni l'image du Très Grand; cependant ses extérieurs qui reçoivent le monde, peuvent être en forme selon l'ordre du monde, et par suite dans une beauté variée; car la beauté externe, qui appartient au corps, tire sa cause des parents et de la formation dans l'utérus, et est ensuite conservée par l'influx commun qui émane du monde: de là résulte que la forme naturelle de l'homme diffère beaucoup de la forme de son homme spirituel. Il m'a quelquefois été montré quel était dans sa forme l'esprit d'un homme, et j'ai vu que dans quelques hommes d'une figure belle et gracieuse, l'esprit était difforme, noir et monstrueux, de sorte qu'on J'aurait pris pour une image de l'enfer et non du ciel; et que dans d'autres qui étaient sans beauté, l'esprit était beau, blanc et angélique: l'esprit de l'homme, après la mort, apparaît aussi tel qu'il avait été dans le corps, quand il vivait en lui dans le monde.

15. Mais la correspondance ne se borne pas à l'homme, et s'étend encore plus loin; en effet, il y a correspondance des Cieux entre eux : au Troisième Ciel ou Ciel intime correspond le second Ciel ou Ciel moyen; et au Second Ciel ou Ciel moyen correspond le premier ou dernier Ciel; et celui-ci correspond dans l'homme aux formes corporelles qui sont nommées membres, organes et viscères: ainsi, c'est dans le Corporel de l'homme que le Ciel se termine en dernier lieu, et il subsiste sur ce corporel comme sur sa base. Mais cet Arcane sera développé plus complètement ailleurs.

16. est indispensable qu'on sache que toute: Correspondance qui existe avec le Ciel, existe avec le Divin Humain du Seigneur, puisque c'est par Lui qu'est le Ciel, et qU'il est Lui-même le Ciel, comme il a été exposé dans les Articles précédents; car si le Divin Humain n'influait pas dans toutes les choses du ciel, et, selon les correspondances, dans toutes les choses du monde, il n'y aurait point d'Ange, et il n'y aurait point d'homme. Par là, on voit de nouveau pourquoi le Seigneur a été fait Homme, et a revêtu son Divin cIe l'Humain, du premier au dernier on voit que cela a eu lieu par la raison que le Divin Humain, d'après lequel existait le Ciel avant l'événement du Seigneur, ne suffisait plus pour soutenir toutes choses, parce que l'homme, qui est la base des cieux, avait renversé et détruit l'ordre. Quant à ce que c'était que le Divin Humain, et quel il était avant l'événement du Seigneur, et quel était alors l'état du Ciel, on le voit dans les Extraits à la fin de l'Article précédent.

17. Les Anges sont dans l'étonnement, quand ils apprennent qu'il y a des hommes qui attribuent tout à la nature et rien au Divin, et qui aussi croient que leur corps, dans lequel ont été réunies tant de choses admirables du ciel, a été composé par la nature, et même que le Rationnel de l'homme en provient aussi, tandis que cependant ils peuvent voir, pour peu qu'ils élèvent leur mental, que de telles choses procèdent du Divin et non de la nature, et que la nature a seulement été créée pour revêtir le spirituel) et le présenter en correspondance dans le dernier de l'ordre: mais les Anges comparent de tels hommes aux hiboux, qui voient dans les ténèbres et n'aperçoivent rien dans la lumière.

18. Dans l'Article précédent, il a été dit ce que c'est que la Correspondance; et de plus il y a été montré que toutes les parties du Corps animal sont, en général et en particulier, des Correspondances; maintenant il faut, en suivant l'ordre, montrer que toutes les choses de la Terre, et en général toutes celles du Monde, sont des Correspondances.

19. Toutes les choses qui appartiennent à la Terre sont distinguées en trois genres, qui sont appelés Règnes, à savoir: le Règne animal, le Règne végétal et le Règne minéral; celles du Règne animal sont des Correspondances dans le premier degré, parce qu'elles vivent; celles du Règne végétal, des Correspondances dans le second degré, parce qu'elles croissent seulement; celles du Règne minéral, des Correspondances du troisième degré, parce qu'elles le Règne animal les êtres animés de différents genres, tant ceux qui marchent et qui rampent sur la terre, que ceux qui volent dans l'air; il est inutile de nommer les espèces, parce qu'elles sont connues. Sont des Correspondances dans le Règne végétal toutes les choses qui, dans les jardins, les forêts, les champs et les plaines, croissent et fleurissent; il est encore inutile de les nommer, parce qu'elles sont de même connues. Sont des Correspondances dans le Règne minéral les métaux nobles et vils à divers degrés; les pierres précieuses et non précieuses; les terres de différents genres, et aussi les eaux. Outre toutes ces choses, sont encore des Correspondances celles qui en sont tirées par l'industrie humaine pour l'usage, comme les aliments, les vêtements, les maisons, les édifices, et beaucoup d'autres choses de tout genre.

20. Les choses qui sont au-dessus de la Terre, comme le Soleil, la Lune, les Etoiles, et aussi celles qui sont dans les Atmosphères, comme les nuages, les brouillards, les pluies, les éclairs, les tonnerres, sont aussi des Correspondances. Celles qui procèdent du Soleil, de sa présence et de son absence, comme la Lumière et l'Ombre, la Chaleur et le Froid, sont encore des Correspondances: il en est de même de celles qui en sont la conséquence, comme les temps de l'année, qu'on nomme Printemps, Eté, Automne et Hiver, et les temps du jour, qu'on nomme Matin, Midi, Soir et Nuit.

21. En un mot, toutes les choses qui existent dans la Nature, depuis la plus petite jusqu'à la plus grande, sont des Correspondances. Elles sont des Correspondances, parce que le Monde naturel avec tout ce qui le constitue, existe et subsiste d'après le Monde spirituel, et l'un ct l'autre d'après le Divin: il est dit aussi qu'il subsiste, parce que tout subsiste d'après ce par quoi il existe, car la subsistance est une perpétuelle existence, et parce que rien ne peut subsister de soi-même; mais toute chose subsiste d'après un antérieur à soi, ainsi d'après un Premier, duquel elle ne peut par conséquent être séparée, sans périr et sans se dissiper entièrement.

22. Tout ce qui, dans la Nature, existe et subsiste d'après l'Ordre Divin, est Correspondant. Ce qui fait l'Ordre Divin, c'est le Divin Bien qui procède du Seigneur; il commence par Lui, il procède de Lui par les Cieux successivement dans le Monde, et s'y termine dans les derniers: les choses qui y sont selon l'Ordre sont des Correspondances: là, sont selon l'ordre toutes les choses qui sont bonnes et parfaites pour l'usage, car tout bien est un bien selon l'usage: la forme se réfère au vrai, parce que le vrai est la forme du bien: c'est de là que toutes les choses qui, dans le Monde entier et dans la nature du Monde, sont dans l'Ordre Divin, se réfèrent au bien et au vrai.

23. Que toutes les choses qui sont dans le monde existent d'après le Divin, et soient revêtues de choses dans la nature, par lesquelles elles puissent y être, remplir leur usage et ainsi correspondre, c'est ce qui est prouvé avec évidence par les particularités qui se présentent, tant dans le Règne animal que dans le Règne végétal; dans l'un et dans l'autre il y en a de telles que chacun peut voir, s'il pense d'après l'intérieur, qu'elles viennent du ciel; parmi ces particularités innombrables, quelques-unes seront rapportées pour illustration. Commençons par quelques-unes dans le Règne animal: Il est connu de beaucoup de personnes que chaque animal possède sa science qui est comme 'innée en lui; les Abeilles savent recueillir le miel des fleurs, construire avec la cire les cellules dans lesquelles elles serrent leur miel, et pourvoir ainsi pour elles et pour les leurs à la nourriture, même pour l'hiver qui doit venir; leur femelle dépose ses œufs, les autres sont il. son service ct les couvrent d'un enduit, afin qu'il en naisse une nouvelle lignée; elles vivent sous une certaine forme de gouvernement, qu'elles connaissent toutes d'après leur sentiment inné; elles conservent les compagnes utiles, et elles chassent les inutiles et les privent de leurs ailes; il existe en outre dans leur gouvernement d'autres choses merveilleuses qui leur viennent du ciel en vue de l'usage; la cire, en effet, sert sur tout le globe au genre humain pour luminaire, et le miel pour apprêter des aliments. Que ne voit-on pas chez les vers qui, dans le Règne animal, sont au plus bas degré? Ils savent se nourrir du suc des feuilles qui leur ~ ont propres, et ensuite, au temps fixé, s'entourer eux mêmes d'une enveloppe, se placer comme dans une matrice, et ainsi donner naissance à une postérité de leur espèce: quelques-uns se changent d'abord en nymphes et en chrysalides: ils produisent des fils, et après le travail accompli, ils sont parés d'un autre corps, ils reçoivent des ailes, volent dans l'air comme dans leur ciel, célèbrent des mariages, déposent des œufs et pourvoient à leur postérité. Outre ces animaux en particulier, tous ceux, en général, qui volent dans l'air connaissent les aliments dont ils se nourrissent, ils savent non-seulement quels ils sont, mais encore où ils sont; ils savent se construire des nids qui diffèrent pour chaque espèce, y pondre des œufs, les couver, faire éclore leurs petits, les nourrir et les chasser du nid quand ils peuvent se suffire à eux mêmes; ils connaissent aussi leurs ennemis qu'ils fuient, et leurs amis avec lesquels il~ s'associent; et cela, dès la. première enfance: je ne parle pas des merveilles que présentent leurs œufs, où sont préparées dans leur ordre toutes les choses nécessaires à la formation et à la nutrition du volatile à l'état d'embryon; je passe aussi sous silence d'autres faits innombrables. Quel est l'homme, pensant avec une raison quelque peu saine, (lui puisse jamais dire que ces merveilles viennent d'autre part que du monde spirituel, auquel le monde naturel vient en aide pour envelopper d'un corps ce qui en provient, ou pour présenter dans l'effet ce qui est spirituel dans la cause? Si les animaux de la terre et les oiseaux du ciel naissent dans toute leur science, et non l'homme, qui cependant l'emporte de beaucoup sur eux, cela ;vient de ce que les animaux sont dans l'ordre de leur vie, et qu'ils n'ont pu détruire ce qu'ils tiennent du monde spirituel, puisqu'ils n'ont point de rationnel: il en est autrement de l'homme, qui pense d'après le monde spirituel; comme il a perverti cette faculté chez lui par une vie contre l'ordre, que le rationnel favorisait, il ne peut par conséquent naitre autrement que dans une pure ignorance, et ensuite il peut par des moyens Divins être ramené dans l'ordre du ciel.

24.Quant aux choses qui appartiennent au Règne Végétal, on peut voir par plusieurs particularités comment elles correspondent; par exemple: Les semences croissent en arbres, développent des feuilles, produisent des fleurs et ensuite des fruits, dans lesquels elles déposent de nouveau des semences; et cela se fait successivement et se présente en même temps dans un ordre si admirable, qu'il ne peut être décrit en peu de mots, il faudrait des volumes, et encore cependant les arcanes intérieurs qui concernent de plus près leurs usages ne pourraient pas être épuisés par la science. Comme ces productions émanent aussi du monde spirituel, ou du ciel, qui est dans la forme de l'homme, ainsi qu'il a été déjà exposé dans son Article, il en résulte aussi que dans ce Règne tous les objets ont une certaine relation avec des choses analogues qui sont chez l'homme; c'est même ce qui a été reconnu par plusieurs dans le Monde savant. Que toutes les choses qui sont dans ce Règne soient aussi des correspondances, c'est ce qui est devenu évident pour moi d'après de nombreuses expériences ; car très souvent, lorsque j'étais dans des Jardins, et que j'y examinais les arbres, les fruits, les fleurs et les légumes, j'ai rell1arqué les correspondances dans le Ciel, et me suis entretenu avec ceux chez qui elles étaient, et j'ai été instruit d'où elles provenaient, et quelles elles étaient.

25. Mais connaître les choses spirituelles qui sont dans le Ciel, auxquelles correspondent les choses naturelles qui sont dans le monde, personne aujourd'hui ne le peut, si ce n'est d'après le Ciel, puisque la Science des correspondances est aujourd'hui entièrement perdue; toutefois, je vais par quelques exemples mettre en lumière quelle est la correspondance des choses spirituelles avec les naturelles. Les animaux de la terre en général correspondent aux affections; ceux qui sont doux et utiles, aux affections bonnes; ceux qui sont sauvages et inutiles, aux affections mauvaises: en particulier, les bœufs et les taureaux correspondent aux affections du mental naturel; les brebis et les agneaux, aux affections du mental spirituel; et les volatiles selon leurs espèces correspondent aux intellectuels de l'un et de l'autre mental. De là vient que divers animaux, tels que les bœufs, taureaux, béliers, brebis, chèvres, boucs, agneaux mâles et femelles, et aussi les colombes et les tourterelles, avaient été admis pour un usage saint dans l'Église israélite, qui était une Église Représentative, et qu'avec ces animaux se faisaient les sacrifices et les holocaustes; dans cet usage, en effet, ils correspondaient à des choses spirituelles, qui étaient comprises dans le ciel selon les correspondances. Que les animaux, selon leurs genres et leurs espèces, soient même des affections, c'est parce qu'ils vivent, et que chacun n'a la vie que d'après une affection et selon cette affection; c'est de là que chaque animal a une science innée selon l'affection de sa vie: l'homme aussi est semblable aux animaux quant à son homme naturel; c'est pourquoi même il est généralement

26. d'usage, dans le langage, de le comparer à des animaux; de dire, par exemple, que c'est une brebis ou un agneau, s'il est doux; un ours ou un loup, s'il est féroce; un renard ou un serpent, s'il est astucieux, et ainsi de suite.

27. Il Ya une semblable correspondance avec les choses qui sont dans le Règne végétal: un Jardin, en général, correspond au ciel quant à l'intelligence et à la sagesse, c'est pour cela que le Ciel est appelé Jardin de Dieu et Paradis, et par l'homme aussi, Paradis céleste. Les arbres, selon leurs espèces, correspondent aux perceptions et aux connaissances du bien et du vrai, d'où procèdent l'intelligence et la sagesse; c'est pourquoi les Anciens, qui étaient clans la science d8s correspondances, avaient leur culte saint dans des Bocages; et c'est de là que, dans la Parole, si souvent des arbres sont nommés, et que le Ciel, l'Église et l'Homme sont comparés à des arbres, au Cep, à l'Olivier, au Cèdre et à d'autres; et que les bonnes œuvres sont comparées à des fruits. Les aliments qui en proviennent, surtout ceux que l'on tire des semences de la récolte des champs, correspondent aux affections du bien et du vrai, par la raison que ces affections nourrissent la vie spirituelle, comme les aliments terrestres nourrissent la vie naturelle. De là, le Pain en général correspond à l'affection de tout bien, parce que le pain, plus que tous les autres aliments, soutient la vie, et parce que par lui est entendue toute Nourriture: c'est à cause de cette

28. correspondance que le Seigneur se nomme le Pain de vie: c'est aussi pour la même raison que des Pains furent en usage saint dans l'Église israëlite, car ils étaient placés sur la Table dans le Tabernacle, et appelés Pains des faces: c'est encore pour la même raison que tout le Culte Divin, qui se faisait par des sacrifices et des holocaustes, était nommé Pain: c'est même à cause de cette Correspondance que, dans l'Église chrétienne, l'acte le plus saint du Culte est la Sainte Cène, dans laquelle on donne du Pain et du Vin. D'après ce peu d'exemples on peut voir quelle est la Correspondance.

29. Disons encore en quelques mots comment la conjonction du ciel avec le monde se fait par les correspondances : Le Royaume du Seigneur est le Royaume des fins qui sont des usages, ou, ce qui est la même chose, le Royaume des usages qui sont des fins: c'est pour cela que l'Univers a été créé et formé par le Divin, de telle sorte que les usages puissent partout être revêtus de choses par lesquelles ils soient présentés en acte ou en effet, d'abord dans le Ciel et ensuite dans le monde, ainsi par degrés et successivement jusqu'aux derniers de la nature : de là, il est évident que la correspondance des choses naturelles avec les spirituelles, ou du monde avec le ciel, se fait par les usages, et que les usages conjoignent; et que les formes, dont les usages ont été revêtus, ne sont des correspondances et ne sont des conjonctions seulement qu'en tant qu'elles sont les formes des usages. Dans la nature du Monde, dans son triple Règne, toutes les choses qui existent selon l'ordre sont les formes des usages, ou des effets formés d'après l'usage pour l'usage; c'est pour cela que les choses qui y sont, sont des correspondances. Mais, chez l'homme, autant celui-ci vit selon l'ordre Divin, par conséquent dans l'amour envers le Seigneur et dans la charité à l'égard du prochain, autant ses actes sont des usages dans une forme, et sont des correspondances par lesquelles il est conjoint au Ciel; aimer le Seigneur et le prochain, c'est en général remplir des usages. En outre, il faut qu'on sache que c'est par l'homme que le monde naturel est conjoint au monde spirituel, ou que l'homme est le moyen de conjonction; car en lui il ya le monde naturel et il y a aussi le monde spirituel, autant donc l'homme est spirituel, autant il est un moyen de conjonction; mais autant il est naturel et non spirituel, autant il n'est point un moyen de conjonction: toutefois, l'influx Divin, sans le moyen de l'homme, n'en persiste pas moins dans le monde, et aussi dans les choses du monde qui sont chez l'homme, mais il ne persiste pas dans son rationnel.

30. De même que toutes les choses qui sont selon l'ordre Divin correspondent au Ciel, de même toutes celles qui sont contre l'ordre Divin correspondent à l'Enfer: celles qui correspondent au Ciel se réfèrent toutes au bien et au vrai; celles qui correspondent à l'Enfer se réfèrent toutes au mal et au faux,

31. Maintenant il sera dit quelque chose de la Science des correspondances et de son usage: il a été dit ci-dessus que le Monde spirituel, qui est le Ciel, a été conjoint au Monde naturel par les correspondances j de là résulte que par les correspondances l'homme a communication avec le ciel; en effet, les Anges du Ciel ne pensent pas, comme l'homme, d'après les choses naturelles; c'est pourquoi, lorsque l'homme est dans la science des correspondances, il peut être avec les Anges quant aux pensées de son mental, et ainsi être conjoint à eux quant à son homme spirituel ou interne. C'est afin qu'il y ait conjonction du Ciel avec l'homme, que la Parole a été écrite par de pures correspondances; en effet, toutes et chacune des choses qui sont dans la Parole, correspondent: si donc l'homme était dans la science des correspondances, il comprendrait la Parole quant à son sens spirituel, et par là il lui serait donné de connaître des arcanes dont il n'aperçoit aucune trace dans le sens de la lettre : il y a, en effet, dans la Parole, un sens littéral et un sens spirituel; le sens littéral consiste en choses telles que celles qui sont dans le monde, mais le sens spirituel consiste en choses telles que celles qui sont dans le Ciel; et comme la conjonction du ciel avec le monde existe par les correspondances, c'est pour cela qu'il a été donné une telle Parole, dans laquelle tout jusqu'à un iota correspond,

32, J'ai été instruit du Ciel, que, sur notre Terre, les Très Anciens, qui étaient des hommes célestes, pensaient d'après les correspondances mêmes, et que les choses naturelles du monde, qui étaient sous leurs yeux, leur servaient de moyens de penser ainsi; que ces hommes, étant tels, avaient été consociés aux Anges avec lesquels ils avaient aussi des entretiens, et qu'ainsi le Ciel avait été par eux enjoint au Monde j c'est de là que ce Temps fut appelé Siècle d'or; les Écrivains de l'antiquité disent même, en parlant de ce siècle, que les habitants des cieux demeuraient avec les hommes, et avaient avec eux des liaisons intimes comme des amis avec des amis. J'ai aussi été instruit qu'après les temps de ces hommes, ceux qui les remplacèrent, pensaient non d'après les correspondances mêmes, mais d'après la science des  correspondances, et qu'il existait encore alors une conjonction du ciel avec l'homme, mais non pas aussi intime; c'est leur Temps qui est appelé Siècle d'argent; -que plus tard il en vint d'autres qui connaissaient, il est vrai, les correspondances, mais qui ne pensaient pas d'après la science des correspondances, et cela, parce qu'ils étaient dans le bien naturel, et non comme leurs prédécesseurs dans le bien spirituel; leur Temps fut appelé Siècle d'airain: qu'après les temps de ceux-ci, l'homme devint successivement Externe, et enfin Corporel, et qu'alors la science des correspondances fut entièrement perdue, et avec elle la connaissance du ciel et d'un grand nombre de choses qui appartiennent au Ciel. Si ces Temps ont été appelés Siècles d'or, d'argent et d'airain, ce fut aussi d'après la correspondance, parce que, d'après la correspondance, l'Or signifie le bien céleste dans lequel étaient les Très Anciens; l'Argent, le bien spirituel dans lequel étaient les Anciens, qui vinrent après eux j et l'Airain, le bien naturel dans lequel vivait leur postérité immédiate: mais le Fer, qui a donné son nom au dernier siècle, signifie un vrai dur privé de bien.

 

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Joseph Russo

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